Camille Elizabeth O'Doherty

Créée pour le forum Atlantis Insurrection

Une galaxie lointaine et un combat sans fin contre des ennemis surpuissants, toute aide est acceptée avec grand plaisir ...


J'aime les gens qui me demandent de raconter ma vie. Car ils ont cette sale manie de croire qu'on se souvient toujours de tout et qu'ils restent pendus à nos lèvres en croyant qu'on ne dira que la vérité. Une vérité qui se devra d'être émouvante, bouleversante... Pour ce qui est du bouleversement, j'ai de quoi servir.

Juin 1988
Alors je vais servir, mais, désolée de vous décevoir, je ne me souviens absolument pas des premières années de ma vie. Du ventre de ma mère, je ne sais plus rien, de la sortie de son utérus non plus, je suppose qu'un médecin m'a foutu des baffes jusqu'à ce que je crie. Je suppose qu'à partir de là, je n'ai plus eu de parents.

Direction l'orphelinat dès le plus jeune âge pour moi, je suis pupille de la nation depuis mes premières heures et si cela fait compatir beaucoup, je ne comprends pas vraiment pourquoi, je m'en suis toujours très bien portée. Un orphelinat pour filles, ce n'est pas vraiment l'endroit rêvé pour une gamine un peu maigrichonne, pas méchante et peu apte à se défendre. Malheureusement pour moi je l'étais. Si vous voulez de l'émouvant, c'est le moment de pencher vos oreilles de mon côté. Je ne sais pas vraiment quand cela a commencé, pour moi, les choses se sont toujours passées de la même manière.

Septembre 1992
J'étais donc la plus petite de l'orphelinat, le souffre-douleur, le martyre. Et à vrai dire, cela ne me gène pas d'en parler. Cela ne m'a pas traumatisé outre mesure. Entre les remarques et les coups, j'ai appris à accepter ce que j'étais, et pour me garder un peu de liberté, je m'étais mise au rugby. Malgré ma fine carrure, je me faufilais à merveilles entre les adversaires. Si on ne me laissait pas plus de répit, je savais que quand j'étais sur le terrain, plus personne de mon équipe ne voulait s'en prendre à moi. Je faisais alors partie d'un tout qui fonctionnait plutôt bien.

Décembre 1994
J’avais six ans quand mon existence changea ... Quelques années plus tard, j’en venais même à dire que mes vingt premières années étaient maudites. Mais bon … Revenons à ce fameux évènement … Lors d’une visite d’un monument, l’une de mes amies, enfin si on pouvait appeler amie une fille qui partageait ma chambre à l’orphelinat, fit une chute mortelle ce qui choqua tous les enfants présents. Mais le pire, fut que je sois accusée de l’avoir pousser alors que je me trouver à plusieurs mètres de là. Comme je vous l’ai dis, j’étais le souffre-douleur de l’orphelinat et j’en faisais encore les frais.

Février 1995
Après, ça je me renfermai, devenant plus discrète voir limite effacée. C’est d’ailleurs à partir de ce moment que je me mis à avoir peur du vide, mais bon ce n’était qu’un détail insignifiant … Comme plusieurs fois par an, des « portes ouvertes » étaient organisées pour permettre à certains enfants de se faire adopter. Du haut de mes presque sept ans, je ne me faisais pas de doutes, je n’avais que peu de chances … Mais un couple assez bizarre fit la démarche pour me prendre chez eux. Je n’étais pas franchement motivée mais je n’avais guère le choix. Les suivant donc à leur domicile, je fis une découverte des plus particulières. Mes « parents » faisaient partie d’une secte et m’avaient choisi pour apporter « du sang neuf » à leur groupe. Enfin … ça c’était leur version mais à peine quelques mois plus tard, je découvris qu’un de leur projet était un grand suicide collectif où je devrais participer. Malheureusement même avec de nombreuses heures passées en compagnie des « professeurs », je n’arrivais pas à me faire à cette idée. Jouant donc le jeu, je prévoyais ma fugue la veille de leur mortelle activité.

Août 1996
La fugue se déroula sans problème et dans les journaux le lendemain, on ne parlait que de ces centaines de gens morts dans un immense domaine en Irlande. Mais moi je n’en faisais pas partie … J’étais peut-être seule dans les rues mais au moins j’étais vivante.

Début Octobre 1996
Voilà plusieurs jours que je passais devant cette maison et qu’à chaque fois je trouvais soit un paquet de gâteau, un sandwich voir même un pull un peu grand mais qui me permettait de résister au froid qui commençait à arriver petit à petit annonceur d’un hiver bientôt là.

Fin Octobre 1996
Cette fois, il n’y avait rien … Rien à part un garçon d’environ mon âge qui me souriait comme s’il était naturel de me voir là. Regardant autour de moi, je réalisais que c’était bien à moi qu’il souriait et je lui répondis timidement. « Viens, grand-mère a préparé une tarte aux pommes ! » Le garçon se leva et entra dans la maison, laissant la porte ouverte comme si c’était naturel. Curieusement, je n’avais pas peur, et j’entrai à sa suite avant de m’installer en face de lui et déguster la part de tarte que la vieille dame me servit. C’est ainsi que je trouvai enfin ma place dans la famille O'Doherty

Novembre 1997
Voilà un an que j’habitais chez les O’Doherty. Oliver était un garçon très sympathique qui m’aida beaucoup à m’ouvrir aux autres. A l’école il prenait ma défense, s’occupant de moi comme si j’étais sa petite protégée. Je me sentais enfin bien dans une famille et je commençais à étudier avec application. Rien ne me rendait plus heureuse que d'amasser ces maigres connaissances. Cela faisait d'ailleurs bien rire Oliver de me voir si heureuse de découvrir les multiplications et divisions comme si c'était la révélation mathématique du siècle. Mais j'aimais tout ce que j'apprenais. Je n'avais alors aucune préférence pour quelque matière que ce fut. Tout me stupéfiait, me passionnait. Tout était absolument génial et aurait du révolutionner le monde si tout le monde l'avait su. Tout le monde le savait à vrai dire, mais je n'étais pas assez mûre pour comprendre que "5x5=25" n'était pas quelque chose d'extraordinaire à une époque où il existe chez les humains quelques ordinateurs créés sur quelques équations bien plus complexes.

2002
Cinq années ont passé … La petite fille que j’étais est devenue une adolescente sûre d’elle, vive et plutôt mignonne. Les garçons commençaient à me tourner autour mais Oliver continuait à jouer les chevaliers servants, les faisant fuir les uns après les autres. Un jour je n’y tiens plus et le gifla alors qu’il venait de mettre en fuite le garçon que je convoitais. Sa réponse me laissa sans voix, il m’embrassa … M’avouant que ses sentiments de "frère" avaient évolués plus qu’il ne le voulait, je réalisai que je ne charmais les garçons que pour prendre plaisir de les voir être repoussé par Oliver. Ce vu le début de mon premier grand amour …

2004
Départ pour l’université … Du haut de mes seize ans, je n’étais pas très vieille mais je savais ce que je voulais faire : Ethnologue. Ce n’est pas un métier courant et je ne sais même pas d’où me venait cette idée mais étudier les populations, leur évolution au travers des siècles et bien plus encore, tout ça me fascinait. Oliver de son côté, partait pour des études de médecine. Un truc bien long et bien chiant mais il aimait travailler et il était doué.

Eté 2009
Mes études terminés, diplôme en poche, je reviens à la maison pour revoir ma famille. Oliver m’avait beaucoup manqué et malgré nos week-ends et nos vacances ensemble, j’étais bien contente de le voir pour ces deux mois de liberté. Mais dès notre première soirée une surprise m’attendait. Le jeune homme avait tout prévu, repas romantique, chandelles, violon et … demande en mariage ! Moi qui avais toujours à dire, je restai sans voix pour une fois et quand enfin je retrouvai un peu de dignité, ce fut pour lui sauter au cou et l’embrasser comme une folle. La suite de l’été se passa comme dans un rêve avec l’homme que j’aimais plus que tout au monde.

Septembre 2009
Oliver reprenant le chemin des études, je trouvai un emploi de stagiaire dans une société privée d’étude. Pour le moment je devais juste remettre au propre des rapports mais dès le premier jour je trouvai à redire sur les écrits. N’ayant pas ma langue dans ma poche, je me permis d’en parler lors d’une réunion de service et si certains n’étaient pas trop content qu’une simple stagiaire se permette de commenter les écrits de professionnels, le chef du service me convoqua dans son bureau et me proposa de faire un essai en tant qu’ethnologue. C’était mon but bien évidemment mais le faire si tôt était juste impossible à croire. Je n’hésitai pas et bientôt mon premier voyage fut programmé.

Janvier 2010
Voyage au Zimbabwe … Jamais je ne fus plus enchanté qu’un tel voyage fut choisi pour être mon premier. Les habitants étaient des plus sympathiques. Accueillant et joyeux, ils mettaient à l’aise dès notre arrivée. Le fait que je parle leur langue, les aida à m’accepter encore plus et à peine quelques semaines après je faisais déjà partie de leur petit monde. Oui pour apprendre rien de mieux que de se fondre dans la masse et se plier à leurs coutumes.

Juin 2011
Pour fêter la fin des études d’Oliver, nous avions choisi de partir au Nicaragua alors que nous fêtions nos 23 ans. Nous courions dans la foret tropicale, encore en riant, terrible maladie que nos fous rires compulsifs, à la recherche des Reliques de Quetzalcóatl. Cette relique composée d'un os creux contenant le sang du Serpent à Plume devait, d'après la légende être capable de ramener les mort à la vie. J’avais commencé cette quête voici 2 mois, au Venezuela. Puis, le Pérou, le Mexique, le Honduras, Belize,... avaient été des étapes. Mais cette fois c'était sûr. La relique se trouvait dans une grotte, en hauteur par rapport à la rivière Qaliancia, une cinquantaine de kilomètre à l'est de Jinotega. Et nous suivions cette rivière, courant, sautillant et riant dans la forêt vierge. Au bout d'un petit quart d'heure, la grotte fut atteinte. Sans parler, j'avais sortie une lampe torche. La grotte s'éclaira alors. Les murs étaient couverts de peinture antique. C'était magnifique. Devant nous, une fosse ne pouvait être traversée qu'en passant sur un passage étroit et glissant. Puis, après quelques autres épreuves, nous étions enfin devant la relique. Prenant le flacon en os, je le lui tendis. Le chemin inverse fut des plus faciles. Il partit en avant, le temps pour moi de noter quelques informations sur les fresques. Et l'explosion avait eu lieu. Je le vis tombé à la renverse. Son tee-shirt se couvrait de sang. Je cherchais des yeux la fiole avant de la trouver brisée à quelques mètres. Plus loin, deux hommes armés de fusil s'échappaient dans la forêt …

Novembre 2011
Les mois suivants furent difficiles et mon travail en pâtit. J’arrivais en retard au travail, je ne rendais pas mes rapports voir même j’oubliais même d’aller aux conférences où je devais me rendre … Quand mon patron lui-même se déplaça pour venir me voir à la maison, me menaçant de me mettre à la porte, je compris qu’il fallait que je me reprenne.

Décembre 2011
J’assistais à une conférence sur des traités pour l’ONU. En tant qu’Ethnologue, je m’intéressais pour le moins à ces traités qui pouvait permettre à certains pays de s’ouvrir et donc à des peuples de s’affirmer. C’est à cette conférence que je fis connaissance avec une diplomate renommée : Elizabeth Weir. Je réussis à avoir une rencontre avec elle et nous échangeâmes pendant quelques heures sur certains points des traités qu’elle venait de ratifier et où je n’étais pas entièrement d’accord. Une rencontre pour le moins intéressante et qui changea ma vie …

Février 2012
Un coup de fil … Ce fut ce qui changea ma vie … Un simple coup de fil d’Elizabeth Weir. Elle me proposait un travail mieux payé que le mien et « une autre façon de voir le monde ». Sur le moment, j’eue du mal à y croire mais j’étais curieuse et finalement j’acceptai de la rejoindre. Un document à signer pour avoir accès à des dossiers confidentiels … Rien que ça aurait du me faire dire que le gouvernement était derrière tout ça mais quand Elizabeth m’emmena à Cheyenne Mountain, je fus des plus surprises. Apprenant toutes l’histoire, je n’eue qu’une envie, c’était d’y participer aussi. Elizabeth me parla de son expédition et c’est là que je marquai une hésitation. Si j’étais prête à bosser là-dedans, je ne me sentais pas capable de partir à l’autre bout de l’univers. Il fut donc décidé que je travaillerais sur Terre, à la base avec les équipes.

Mai 2013
Voilà une année que je travaille pour le programme Stargate, même si ce n’est pas évident de cacher un si lourd secret, je ne peux pas dire que j’ai beaucoup de monde à qui en parler. Je n’avais pas beaucoup d’amis étant soit en train de travailler, soit en compagnie d’Oliver. Après sa mort, j’ai juste remplacé ce temps par encore plus du travail. C’est ce mois-ci que j’ai effectué mon premier passage à travers la porte des étoiles. Il fallait croire que je devais avoir fait suffisamment mes preuves. Il fallait dire que je ne me ménageais pas. Je me plongeais corps et âme dans mon boulot, y passant des heures voir même des nuits, un peu comme pendant mes études à l’université. Oh je faisais gaffe à ma santé, étant diabétique depuis de nombreuses années, je savais bien que la santé était importante pour pouvoir faire ce qu’on voulait de notre vie. Donc je disais que je passai la porte pour la première fois. Bien curieuse sensation, un peu déplaisante au début mais à laquelle on se fait à force de l’effectuer. Plusieurs mois de travail sur quelques planètes lointaines qui pourtant avaient des paysages si ressemblant à ceux de la terre. Cela ne me dépaysa guère et je ne fus qu’encore plus efficace dans mon travail.

Août 2014
Cette fois je pars … Quand cette nouvelle proposition arriva, je n’hésitai pas et accepta immédiatement. J’étais prête, j’étais sûre de moi, plus rien ne me retenait ici et il y avait pas mal de boulots là-bas au vue des rapports réguliers qui arrivaient d’Atlantis. Il ne me fallut que quelques semaines pour parcourir tous les dossiers concernant les peuples déjà rencontrés et je me faisais déjà une joie de pouvoir discuter avec la chef des Athosiens, une certaine Teyla, elle paraissait en savoir beaucoup sur les autres peuples de la galaxie de Pégase et ça me serait surement utile de m’en faire une amie mais ça, je ne pourrais le savoir qu’une fois sur place …