Créée pour le forum Poudnoir
L'élu a perdu et le monde magique est tombé entre les mains de Voldemort. Survivre devient un maitre-mot quand la magie devient une obligation.
Et oui ! Même chez les sorciers, les accouchements existent. Nous voici donc en Russie dans un vaste manoir appartenant à la famille Urikova. Les Urikova sont une famille de sang pur assez connue en Russie mais moi je suis de sang mélé, mon père étant un moldu. C'est d'ailleurs en ce jour du 25 décembre, jour où les moldus fêtent la naissance du Christ, que je décide de faire mon apparition dans ce monde. Jésus n'a qu'à bien se tenir, à présent ce jour ne lui sera plus réservé exclusivement.
Ma génitrice souffrait et travaillait depuis maintenant de nombreuses heures et pourtant je n'arrivais toujours pas. Je ne voulais pas quitter le nid douillé dans lequel je me trouvais, même si
je commençais à manquer de place. Puis enfin, après une quinzaine d'heures, je décidai de mettre fin aux souffrances de ma mère en quittant mon petit monde à moi. C'est donc en ce jour de Noël
que, moi, Svetlana Irina Urikova, je vins au monde.
Dit alors une petite voix des plus enchantée. Cette voix enfantine était la mienne, au moment où j'entrais dans la pièce à vivre pour saluer tous les membres de la famille. Assis confortablement dans un fauteuil, tout le monde était présent : Nikolaï, mon grand-père et patriarche de la famille, mes tantes Nashaly et Lynn, ainsi que leur mari respectif : Arow Lancaster et Orion Urikova, accompagnés des mes deux cousins : Klaus, 8 ans, fils de Lynn et Orion & Sacha, 6 ans (tout comme moi), fils de Nashaly et Arow. Et bien entendu pour terminer, Karina, ma mère, Sergeï Davidson, mon beau-père, Andrew Davidson, mon demi-frère - de 2 ans mon ainé - et moi-même.
Lorsque nous arrivâmes, tous nous saluèrent et mon grand-père se leva pour m'accueillir dans ses bras, voyant bien que j'allais lui sauter dessus. A cette époque, j'étais très attachée au
Patriarche. Il était pour moi un ami, une personne sage que j'écoutais sans dire un mot. Il m'apprenait de nombreuses choses et moi je buvais ses paroles, prête à en apprendre d'avantage. Nikolaï
finit par me reposer à terre et me laissa aller saluer le reste de la famille. Aujourd'hui, nous nous réunissions pour fêter les six ans de Sacha et de moi-même. Bien que nous ayons un mois
d'écart, lui étant le plus âgé, tout le monde attendait que le jour de mon anniversaire arrive également pour pouvoir souhaiter nos deux anniversaires en famille. Des fois, je me demandais si ce
fonctionnement ne dérangeait pas Sacha... Après tout, c'était lui qui devait attendre... J'avoue que je n'osais pas lui demander... Après avoir dit bonjour à tout le monde, je fis signe à Klaus
et à Sacha de me rejoindre dans la pièce à côté.
S'exclama Klaus en empoignant son cousin par le col. Ne pouvant laisser passer ça, je me faufilai entre les deux et poussai Klaus. Bien entendu, il ne bougea pas d'un poil, mais cela lui permit de relâcher son étreinte sur la pauvre chemise de Sacha.
Devant tant de sincérité, Klaus s'excusa auprès de Sacha et même de moi pour m'avoir traiter de chipie. Nous finissions de nous mettre d'accord sur le jeu auquel nous jouerions, lorsque ma mère nous appela pour rejoindre le reste de la famille.
- Les enfants ! Venez ! C'est l'heure des cadeaux !
- CHOUETTE !
Crièrent en coeur Sacha et moi-même! Klaus partit le premier, suivit par Sacha, avant que je ne lui attrape le bras.
Je m'étais arrêtée et l'avais frappé à l'épaule, mais encore une fois cela n'eut aucun effet. Sacha se retourna vers moi et me dit en rigolant.
Il m'embrassa sur la joue, me sourit, puis avança jusqu'au salon pour rejoindre le reste de la famille en me tirant par le bras.
J'observais ses mains qui flottaient d'une touche à une autre du piano. Des mains si fines, si douces, si délicates. Mon demi-frère jouait divinement bien. A côté de lui, j'avais l'impression de savoir à peine jouer trois notes. J'étais complètement fascinée par sa prestance lorsqu'il se mettait à jouer. A cette époque, un rien me fascinait. Je n'avais que huit ans et je ne m'entendais pas particulièrement bien avec Andrew, mais à chaque fois que je le voyais jouer du piano, j'entrais dans une sorte de transe et tout son être entier me fascinait. C'était une sensation des plus étranges, mais sur le moment je n'y prêtais guère attention.
Et je me remis à jouer du piano, avant que mon demi-frère ne vienne me murmurer quelque chose à l'oreille.
Puis, il laissa échapper un petit sourire en coin, ce genre de sourire qui apparaissait lorsqu'il se sentait supérieur ou que quelqu'un venait de flatter son égo. Oui, mon demi-frère était plutôt du genre orgueilleux, sûr de lui et surtout un tombeur de première ; oui oui, déjà à dix ans. Je soupirai, fis mine de n'avoir rien entendu et continuai de jouer. Comment avais-je pu être fasciné par lui quelques secondes plus tôt, alors que je détestais tout en lui? Je n'aimais pas son caractère, je ne l'avais jamais apprécié. Pourtant, je devais faire avec. Ma mère n'avait pas l'air de vouloir quitter son "amant" - deux ans après ma naissance, ma mère fit la connaissance de Sergeï Davidson, un sang-pur, et depuis ils ne se lâchent plus - j'allais donc devoir supporter mon demi-frère pour encore pas mal d'année.
Il se rapprocha de moi, prit ma main et la posa délicatement sur une des touches du piano. Il continua à la faire glisser de touche en touche et le son qui en sortait était vraiment magnifique. Mon demi-frère était vraiment doué, il fallait l'avouer. Rien que pour cela, je le détestais. Il était meilleur que moi et cela suffisait à me rendre jalouse et envieuse. Je crois que c'est à cette époque qu'il devint mon "modèle". Il réussissait dans beaucoup de domaine et se moquait de moi parce que j'y arrivais bien moins que lui. Je voulais donc tout faire pour atteindre son niveau et le dépasser. Je voulais lui montrer que j'étais supérieure à lui. Je voulais lui montrer que je n'étais pas une bonne à rien, incapable ne serait-ce que d'atteindre son niveau. Non! Je voulais être meilleure que lui et j'y arriverais.
Il ne répondit rien et se remit à sa place, avant de recommencer à jouer. Je ne voulais pas qu'il sache que je trouvais qu'il jouait
merveilleusement bien ou que j'avais besoin de lui pour m'améliorer. De un, parce que les gens flattaient assez son égo comme ça, je n'avais pas besoin d'en rajouter, et de deux, ma fierté avait
déjà prit un coup sachant que son aide m'avait servi, alors si en plus il le savait, mon égo ne ressemblerait plus à rien. Le reste du cours se continua sans que nous nous adressions le
moindre mot. Puis, nous nous séparâmes une fois le cours terminé, pour nous rendre à nos propres occupations.
Je descendis les marches en vitesse, enfilai une paire de chaussure et un manteau, puis sortis de la demeure en compagnie d'Andrew. Pourquoi fallait-il qu'il vienne avec moi ? Ce n'était pas son grand-père et je savais me rendre jusque chez lui toute seule, je n'avais pas besoin de son aide. Alors qu'est-ce qu'il faisait avec moi? Je n'arriverais vraiment jamais à comprendre mon demi-frère...
J'essayais d'engager la discussion, parce que cela faisait déjà plusieurs minutes qu'on marchait, mais aucun de nous ne s'était décidé à parler et le silence commençait à me peser... Je devais avoir dix ans à cette époque, donc Andrew en avait douze. C'était un écart plutôt conséquent à nos âges, ce qui expliquerait peut-être le fait que nous ne nous apprécions pas? Ou peut-être tout simplement que nos caractères n'étaient pas fait pour être liés... Bref, j'essayais toujours de trouver quelque chose pour faire un peu la conversation, lorsque Andrew changea subitement de direction.
Énervée, je pris les devants et le dépassai pour m'enfoncer la première dans la forêt ! Je n'avais absolument aucune idée du chemin qu'il fallait emprunter, mais je continuais d'avancer, bien décidée à lui montrer que je savais me débrouiller seule et que je n'avais absolument pas peur de la forêt! J'aurais quand même dû y réfléchir un peu plus, car en voulant en faire trop, je ne fis pas attention à la rivière qui se trouvait juste devant moi et tombai tête la première dedans. Il y avait énormément de courant et je ne savais pas nager. Je commençais à manquer d'air, je paniquais, je bougeais mes bras et mes pieds dans tous les sens, mais pas moyen de retourner à la surface. J'avais peur. A cet instant, je ne pensais plus qu'à une chose, qu'Andrew vienne m'aider. J'avais horreur de cette pensée. Moi qui n'avais jamais voulu de son aide, là j'en avais clairement besoin. Et au moment où j'en avais le plus besoin, il ne se manifestait pas. Le temps paraissait horriblement long. Il ne s'était passé que quelques secondes, mais je trouvais que le temps passait au ralenti. J'étais tétanisée. Je voulais remonter à la surface. Je n'y voyais rien. J'aurais voulu crier, mais avec toute cette eau, c'était impossible. Jusqu'au moment où, sans vraiment comprendre pourquoi, mes poumons se remplirent d'air. J'ouvris alors les yeux et constatai que je me trouvais sur la berge à des mètres de l'endroit où j'étais tombée. Mes vêtements étaient trempés, mon corps frissonnait comme jamais il ne l'avait fait, aussi bien par le froid, que par la peur et la panique qui me rongeait encore. Je cherchais Andrew des yeux, mais je ne le voyais pas. Où était-il ? Pourquoi n'était-il pas à côté de moi si c'était lui qui m'avait sorti de l'eau ? Ce ne fut que quelques minutes plus tard, que je le vis arriver en courant, mouillé de la tête au pied, le visage horrifié. Lorsque mon regard croisa le sien, je pus lire dans ses yeux une lueur de soulagement. Il courut jusqu'à moi pour voir comment j'allais.
Après cet incident, qui me fit réaliser que mon demi-frère tenait quand même à moi, ma mère m'expliqua que j'avais donc dû hériter de ses pouvoirs, ce qui expliquerait comment j'ai pu me sortir de l'eau seule.
Demandais-je à ma tante tout en contemplant son ventre rebondit. Ce jour là, nous avions décidé de tous rendre visite à Nashaly et Arow qui devaient voir naitre leur troisième enfant dans très peu de temps. Depuis ma naissance, j'avais déjà assisté à celle d'Elysha, la soeur de Sacha et surtout ma première cousine - désormais je n'étais plus la seule fille, les garçons ne m'embêteraient plus sur ce point - mais également à celle de Gabriel, le jeune frère de Klaus. Alors, à présent, j'étais habituée aux grossesses et le fait de voir le ventre rond de ma tante ne me faisait pratiquement plus rien, en revanche Gabriel était fasciné par ce petit être qui se cachait sous la peau de Nashaly. D'un côté, il n'avait que 4 ans et n'avait encore jamais assisté à la naissance de l'un d'entre nous puisqu'il était le dernier enfant de la famille... enfin, futur ex-dernier. Son regard fixé sur le ventre de ma tante et ses mains qui n'arrêtaient pas d'hésiter à s'avancer pour le toucher, me faisait rire. Étais-je pareil à son âge? Sûrement.
Deux semaines... Effectivement, c'était vraiment proche! Je laissai ma tante entre les mains des adultes et retournai auprès de mes cousins. Alors que nous n'étions que trois à ma naissance, aujourd'hui nous nous retrouvions à cinq, voir même à six si nous comptions mon demi-frère - oui, je ne me fait toujours pas au fait qu'il fasse parti de ma famille . Nous commencions à être beaucoup, surtout avec l'arrivée prochaine d'un autre enfant. Bientôt nous dépasserions le nombre d'adultes de la famille ^^.
Bien entendu, ces deux remarques ne pouvaient venir que de Klaus et Andrew. Ayant tous les deux le même âge, un caractère plus ou moins le même, et aimant tous les deux me faire enrager, ils ne pouvaient qu'être d'accord sur ce genre de chose. Tous les deux me regardèrent avec leur sourire habituel, que je détestais, avant de se tourner vers les autres pour connaître leur avis sur la question...
Il fit un effort surhumain pour se retenir et ne pas me toucher, puis décida de quitter la pièce, suivit par Klaus et Gabriel, son nouveau
chien. J'aimais beaucoup Gabriel, mais qu'il suive son frère tout le temps n'était peut-être pas toujours la meilleure idée, surtout s'ils ont dix ans d'écart... En attendant, je lâchai un énorme
soupir. Andrew m'exaspérait vraiment. Comment faisais-je pour le supporter au quotidien? Je n'en savais strictement rien. Je faisais avec un point c'est tout. Après "l'incident" qui avait eu lieu
une année plus tôt, j'avais pensé que ça irait mieux entre nous, mais non, monsieur avait préféré faire comme si rien ne s'était passé et continua de se comporter comme il l'avait toujours fait
avec moi. Je crois que c'était encore une question d'égo... Elysha vint me prendre dans ses bras pour me réconforter et Sacha me sourit gentiment. Elysha et moi avions trois ans d'écart, mais
comme nous étions les deux seules filles de la famille, nous nous soutenions l'une l'autre et puis, je crois bien qu'Elysha me prenait pour modèle, ce qui ne pouvait que renforcer nos
liens
Qu'avais-je fait encore ? Oui, ce fut ma première pensée lorsque ma mère m'appela. Ces derniers temps, je me comportais en vraie garce à la maison. Tout m'énervait et plus particulièrement mon demi-frère que je commençais de plus en plus à ne plus supporter. Alors les disputes revenaient régulièrement, ce qui avait le don d'énerver ma mère et mon beau-père et, bien entendu, au final c'était moi qui prenais. Certes, des fois je le méritais, car je faisais tout pour le chercher, en même temps, j'avouais prendre un certain plaisir à le faire enrager, sauf qu'il en était de même pour lui, ce qui finissait par créer un cercle sans fin. Mais, je n'étais pas à chaque fois en tord, sauf qu'avec son charisme et ses talents d'orateur, Andrew arrivait toujours à passer entre les mailles du filet... Un jour, c'est moi qui arriverais à faire ça et tout s'inversera et alors là il rigolera moins!
Bref, je finis par descendre au rez-de-chaussée, pour rejoindre ma mère dans le séjour. Elle tenait entre les mains une lettre, qu'elle me tendit lorsqu'elle me vit arriver. Je regardai ma mère
qui me fit signe de la lire. Apparemment, cette lettre m'invitait à rejoindre une certaine école nommée Durmstrang, une école de sorcellerie si j'avais bien compris.
Ma mère acquiesça de la tête, puis je finis par remonter dans ma chambre. Avant d'y arriver, je passai devant celle de mon demi-frère. La porte entrouverte, j'en profitai pour rentrer et le narguer un peu.
- Si tu savais ce qui t'attendais...
- Qu'est-ce que tu racontes encore? Demanda-t-il en se retournant vers moi.
- Rien. Je dis juste que d'ici quelques années, tu auras beaucoup plus de difficultés pour me maîtriser, voir même trop.
- ... Comme ci un jour tu allais pouvoir être plus forte que moi...
- Après sept années passées à Durmstrang, je pense bien !
- Oh, alors tu vas apprendre la magie toi aussi ! Ne t'inquiète pas, j'ai quand même deux ans d'avance sur toi ! Enfin, il y a au moins un point positif à tout ça, c'est que tu vas enfin avoir une vie sociale et qui sait... tu goûteras peut-être aux joies du plaisir charnel... Quoi que, je ne pense pas que tu sois assez douée pour donner envie à qui que ce soit...
- Tu crois vraiment que je n'en serais pas capable ??!! Hé bien je te prouverais que je peux mettre n'importe quel garçon à mes pieds !!!!!
Énervée, je sortis de sa chambre en claquant la porte, avant de me ruer dans ma chambre et de fermer la porte à double tour.
Cassandre se mit à rire et je ne tardai pas à en faire de même. Cela faisait à présent quatre ans que j'étais rentrée à Durmstrang, et mon
entrée dans cette école changea radicalement mon caractère. Enfin, j'avais toujours été une garce, seulement je ne le montrais que très peu auparavant. Mais en plus de cela, j'avais acquis une
notoriété que je n'aurais jamais imaginé obtenir et j'avais également appris à me servir de mes charmes, puisque j'avais fait la promesse à Andrew que j'arriverais à faire tomber n'importe quel
garçon, mais, une fois de plus, je fus surprise de constater que j'étais bien plus douée que j'en avais l'air. J'y avais même pris goût! J'étais devenue une véritable croqueuse d'homme !
Nous finîmes par sortir de la salle commune des Runespoor, pour nous rendre à la Bibliothèque, lieu de prédilection pour Neil, Adam et Kevin. J'avais déjà un plan parfaitement prêt dans ma tête
et je l'expliquais à Cassandre sur le chemin. Si tout fonctionnait, ils n'étaient pas prêts de revenir s'attaquer à moi avant leur quatre vingt ans.
Bon je l'avouais... J'adorais ce que j'étais devenue ! Depuis que j'avais beaucoup moins mon exécrable demi-frère sur le dos, je me sentais
vraiment plus épanouie et surtout beaucoup plus forte. D'accord il était à Durmstrang mais pas dans la même maison que moi ! Avant, je me sentais continuellement rabaissée, alors que maintenant,
je me sentais continuellement supérieure aux autres ! Je prenais un plaisir à tirer les ficelles et à jouer avec les gens, notamment les garçons. Le contrôle et le pouvoir sont deux choses
fascinantes qui vous procurent des sensations de grandeur et de puissance inimaginable.
Une serviette enroulée autour du corps, je sortis de la salle d'eau pour laisser la place à Andrew. J'allais filer jusqu'à ma chambre pour m'habiller, lorsque des notes de musique parvinrent à mes oreilles. Andrew jouait-il du piano ? Si c'était le cas, alors il n'avais pas du entendre que je lui laissais la salle de bain. Je marchai donc le long du couloir, essayant de mettre le moins d'eau possible sur le sol, car mine de rien mes cheveux gouttaient pas mal, et j'entrais dans la salle de musique pour y trouver mon demi-frère. Il jouait tranquillement du piano, se laissant emporter par la musique. Ses mains délicates glissaient le long du piano. Il avait un charisme si impressionnant lorsqu'il jouait, que j'en étais toujours aussi fascinée, comme à l'époque de mes huit ans, bien qu'aujourd'hui j'en avais sept de plus. Sa musique me berçait. J'étais en pleine contemplation, tellement, que j'en avais même oublié le pourquoi de ma présence dans la salle. Ce n'est que lorsqu'il s'arrêta de jouer et commença à me parler, que je revins à la raison.
Puis il déposa quelques légers baisers sur mon oreille et sur mon cou, puis il me contourna et sortit dans le couloir. Je... je n'en revenais pas... Soit j'avais halluciné, soit il venait clairement de me draguer, voir même de me chauffer... Andrew... Mon demi-frère... Et le pire ! C'est que j'avais aimé ça... Je posai ma main dans mon cou, à l'endroit qu'il avait embrassé, puis me retournai et sortis à mon tour dans le couloir.
Il se rapprocha à nouveau de moi et me regarda droit dans les yeux.
Puis il vint déposer ses lèvres sur les miennes. Au premier abord, cela me dégoûta. Mais, plus il restait, plus j'y prenais goût et je finis par l'embrasser à mon tour. Je sentais ses douces mains parcourir mon corps, ses doigts délicats que j'avais tant contemplé à chaque fois qu'il jouait du piano. Je sentis cette sensation si particulière que je ressentais lorsque je l'observais jouer du piano m'envahir totalement. Il me poussa jusqu'à la porte de la salle de bain, je l'ouvris et nous rentrâmes tous les deux à l'intérieur, pour n'en ressortir qu'une fois salis par notre péché.
Oui, nous avions céder à la tentation qui nous tenaillait depuis si longtemps. Oui, l'inceste n'est pas vraiment quelque chose dont je sois fière. Mais comment résister à l'appel de la chair ?
Depuis ce jour, devant tout le monde nous nous comportons toujours de la même manière, car je pense que nous nous détestons trop pour nous apprécier à longueur de temps. Mais dès que nous sommes
seuls, nous cédons à nouveau à la tentation.