Svetlana Irina Urikova

Créée pour le forum Poudnoir

L'élu a perdu et le monde magique est tombé entre les mains de Voldemort. Survivre devient un maitre-mot quand la magie devient une obligation.


Chapitre 1 : L'Enfance
- HAAAAAA!!!!!
- Allez Karina, tu y es presque! Je vois déjà une bonne partie de sa tête!

 

Et oui ! Même chez les sorciers, les accouchements existent. Nous voici donc en Russie dans un vaste manoir appartenant à la famille Urikova. Les Urikova sont une famille de sang pur assez connue en Russie mais moi je suis de sang mélé, mon père étant un moldu. C'est d'ailleurs en ce jour du 25 décembre, jour où les moldus fêtent la naissance du Christ, que je décide de faire mon apparition dans ce monde. Jésus n'a qu'à bien se tenir, à présent ce jour ne lui sera plus réservé exclusivement.


Ma génitrice souffrait et travaillait depuis maintenant de nombreuses heures et pourtant je n'arrivais toujours pas. Je ne voulais pas quitter le nid douillé dans lequel je me trouvais, même si je commençais à manquer de place. Puis enfin, après une quinzaine d'heures, je décidai de mettre fin aux souffrances de ma mère en quittant mon petit monde à moi. C'est donc en ce jour de Noël que, moi, Svetlana Irina Urikova, je vins au monde.

 

_. Scene 1
- Bonjour tout le monde!

 

Dit alors une petite voix des plus enchantée. Cette voix enfantine était la mienne, au moment où j'entrais dans la pièce à vivre pour saluer tous les membres de la famille. Assis confortablement dans un fauteuil, tout le monde était présent : Nikolaï, mon grand-père et patriarche de la famille, mes tantes Nashaly et Lynn, ainsi que leur mari respectif : Arow Lancaster et Orion Urikova,  accompagnés des mes deux cousins : Klaus, 8 ans, fils de Lynn et Orion & Sacha, 6 ans (tout comme moi), fils de Nashaly et Arow. Et bien entendu pour terminer, Karina, ma mère, Sergeï Davidson, mon beau-père, Andrew Davidson, mon demi-frère - de 2 ans mon ainé - et moi-même.


Lorsque nous arrivâmes, tous nous saluèrent et mon grand-père se leva pour m'accueillir dans ses bras, voyant bien que j'allais lui sauter dessus. A cette époque, j'étais très attachée au Patriarche. Il était pour moi un ami, une personne sage que j'écoutais sans dire un mot. Il m'apprenait de nombreuses choses et moi je buvais ses paroles, prête à en apprendre d'avantage. Nikolaï finit par me reposer à terre et me laissa aller saluer le reste de la famille. Aujourd'hui, nous nous réunissions pour fêter les six ans de Sacha et de moi-même. Bien que nous ayons un mois d'écart, lui étant le plus âgé, tout le monde attendait que le jour de mon anniversaire arrive également pour pouvoir souhaiter nos deux anniversaires en famille. Des fois, je me demandais si ce fonctionnement ne dérangeait pas Sacha... Après tout, c'était lui qui devait attendre... J'avoue que je n'osais pas lui demander... Après avoir dit bonjour à tout le monde, je fis signe à Klaus et à Sacha de me rejoindre dans la pièce à côté.

- Qu'est-ce qu'il y a? Me demanda Sacha.
- Rien... je voulais juste qu'on soit que tous les trois!
- Toi... tu nous caches quelque chose... Se mit alors à dire Klaus.
- Pourquoi je cacherais quelque chose?
- Parce que t'es comme ça... T'es une petite chipie!
- Mais non! J'suis pas une chipieuuuh! Dis-lui Sacha !
- Klaus, laisse la tranquille... Tsss, et c'est toi le plus grand des trois...
- Oh toi le minus, j'te permet pas!!

S'exclama Klaus en empoignant son cousin par le col. Ne pouvant laisser passer ça, je me faufilai entre les deux et poussai Klaus. Bien entendu, il ne bougea pas d'un poil, mais cela lui permit de relâcher son étreinte sur la pauvre chemise de Sacha.

- Calme toi! Il ne t'a rien fait! Si j'vous ai amené ici, c'est simplement pour être avec vous deux et rien que vous deux!

 

Devant tant de sincérité, Klaus s'excusa auprès de Sacha et même de moi pour m'avoir traiter de chipie. Nous finissions de nous mettre d'accord sur le jeu auquel nous jouerions, lorsque ma mère nous appela pour rejoindre le reste de la famille.

 

- Les enfants ! Venez ! C'est l'heure des cadeaux !

- CHOUETTE !


Crièrent en coeur Sacha et moi-même! Klaus partit le premier, suivit par Sacha, avant que je ne lui attrape le bras.

- Merci pour tout à l'heure!
- Oh mais y a pas de quoi ! C'était bien normal, il n'avait pas le droit de te traiter de chipie... il n'y a que moi qui en ait le droit, chipie !
- ... Maiiiiiiiiiiiiiiis !

 

Je m'étais arrêtée et l'avais frappé à l'épaule, mais encore une fois cela n'eut aucun effet. Sacha se retourna vers moi et me dit en rigolant.

- J'adore t'embêter, c'est trop facile ! Mais t'inquiètes pas, je rigolais, t'es pas une chipie !

Il m'embrassa sur la joue, me sourit, puis avança jusqu'au salon pour rejoindre le reste de la famille en me tirant par le bras.

 

_. Scene 2
- Mademoiselle...

 

J'observais ses mains qui flottaient d'une touche à une autre du piano. Des mains si fines, si douces, si délicates. Mon demi-frère jouait divinement bien. A côté de lui, j'avais l'impression de savoir à peine jouer trois notes. J'étais complètement fascinée par sa prestance lorsqu'il se mettait à jouer. A cette époque, un rien me fascinait. Je n'avais que huit ans et je ne m'entendais pas particulièrement bien avec Andrew, mais à chaque fois que je le voyais jouer du piano, j'entrais dans une sorte de transe et tout son être entier me fascinait. C'était une sensation des plus étranges, mais sur le moment je n'y prêtais guère attention.

- Mademoiselle Svetlana !! Veuillez-vous concentrer je vous prie !!
- Ha oui... excusez-moi...

 

Et je me remis à jouer du piano, avant que mon demi-frère ne vienne me murmurer quelque chose à l'oreille.

- Est-ce que ce serait moi qui te déconcentrerais ?
- Tss...

 

Puis, il laissa échapper un petit sourire en coin, ce genre de sourire qui apparaissait lorsqu'il se sentait supérieur ou que quelqu'un venait de flatter son égo. Oui, mon demi-frère était plutôt du genre orgueilleux, sûr de lui et surtout un tombeur de première ; oui oui, déjà à dix ans. Je soupirai, fis mine de n'avoir rien entendu et continuai de jouer. Comment avais-je pu être fasciné par lui quelques secondes plus tôt, alors que je détestais tout en lui? Je n'aimais pas son caractère, je ne l'avais jamais apprécié. Pourtant, je devais faire avec. Ma mère n'avait pas l'air de vouloir quitter son "amant" - deux ans après ma naissance, ma mère fit la connaissance de Sergeï Davidson, un sang-pur, et depuis ils ne se lâchent plus - j'allais donc devoir supporter mon demi-frère pour encore pas mal d'année.

- C'est pas comme ça que tu dois faire ! Regarde...

 

Il se rapprocha de moi, prit ma main et la posa délicatement sur une des touches du piano. Il continua à la faire glisser de touche en touche et le son qui en sortait était vraiment magnifique. Mon demi-frère était vraiment doué, il fallait l'avouer. Rien que pour cela, je le détestais. Il était meilleur que moi et cela suffisait à me rendre jalouse et envieuse. Je crois que c'est à cette époque qu'il devint mon "modèle". Il réussissait dans beaucoup de domaine et se moquait de moi parce que j'y arrivais bien moins que lui. Je voulais donc tout faire pour atteindre son niveau et le dépasser. Je voulais lui montrer que j'étais supérieure à lui. Je voulais lui montrer que je n'étais pas une bonne à rien, incapable ne serait-ce que d'atteindre son niveau. Non! Je voulais être meilleure que lui et j'y arriverais.

- Voilà ! T'as compris maintenant ?
- J'aurais pu trouver toute seule...
- Tss...

 

Il ne répondit rien et se remit à sa place, avant de recommencer à jouer. Je ne voulais pas qu'il sache que je trouvais qu'il jouait merveilleusement bien ou que j'avais besoin de lui pour m'améliorer. De un, parce que les gens flattaient assez son égo comme ça, je n'avais pas besoin d'en rajouter, et de deux, ma fierté avait déjà prit un coup sachant que son aide m'avait servi, alors si en plus il le savait, mon égo ne ressemblerait plus à rien.  Le reste du cours se continua sans que nous nous adressions le moindre mot. Puis, nous nous séparâmes une fois le cours terminé, pour nous rendre à nos propres occupations.

 

_. Scene 3
- Svetlana ! Ta mère veut qu'on aille rendre visite au Patriarche ! Alors tu descends tout de suite !
- Ok, j'arrive !

 

Je descendis les marches en vitesse, enfilai une paire de chaussure et un manteau, puis sortis de la demeure en compagnie d'Andrew. Pourquoi fallait-il qu'il vienne avec moi ? Ce n'était pas son grand-père et je savais me rendre jusque chez lui toute seule, je n'avais pas besoin de son aide. Alors qu'est-ce qu'il faisait avec moi? Je n'arriverais vraiment jamais à comprendre mon demi-frère...

- Tu sais pourquoi elle veut qu'on aille voir mon grand-père ?
- Non aucune idée...

 

J'essayais d'engager la discussion, parce que cela faisait déjà plusieurs minutes qu'on marchait, mais aucun de nous ne s'était décidé à parler et le silence commençait à me peser... Je devais avoir dix ans à cette époque, donc Andrew en avait douze. C'était un écart plutôt conséquent à nos âges, ce qui expliquerait peut-être le fait que nous ne nous apprécions pas? Ou peut-être tout simplement que nos caractères n'étaient pas fait pour être liés... Bref, j'essayais toujours de trouver quelque chose pour faire un peu la conversation, lorsque Andrew changea subitement de direction.

- Euh... qu'est-ce que tu fais ? La route pour aller chez grand-père c'est par là-bas, pas par la forêt !
- T'inquiète pas! Je connais un raccourci ! On y sera beaucoup plus vite par là !
- T'es vraiment sûr de ce que tu dis... J'ai pas vraiment confiance...
- Aurais-tu peur de la forêt ?
- Moi ? Peur de la forêt ? La forêt ne me fait pas peur !
- Oui, mais tu n'es qu'une sang-mélée ...
- C'est pas parce que t'es un Sang-pur, que tu peux tout te permettre !!

 

Énervée, je pris les devants et le dépassai pour m'enfoncer la première dans la forêt ! Je n'avais absolument aucune idée du chemin qu'il fallait emprunter, mais je continuais d'avancer, bien décidée à lui montrer que je savais me débrouiller seule et que je n'avais absolument pas peur de la forêt! J'aurais quand même dû y réfléchir un peu plus, car en voulant en faire trop, je ne fis pas attention à la rivière qui se trouvait juste devant moi et tombai tête la première dedans. Il y avait énormément de courant et je ne savais pas nager. Je commençais à manquer d'air, je paniquais, je bougeais mes bras et mes pieds dans tous les sens, mais pas moyen de retourner à la surface. J'avais peur. A cet instant, je ne pensais plus qu'à une chose, qu'Andrew vienne m'aider. J'avais horreur de cette pensée. Moi qui n'avais jamais voulu de son aide, là j'en avais clairement besoin. Et au moment où j'en avais le plus besoin, il ne se manifestait pas. Le temps paraissait horriblement long. Il ne s'était passé que quelques secondes, mais je trouvais que le temps passait au ralenti. J'étais tétanisée. Je voulais remonter à la surface. Je n'y voyais rien. J'aurais voulu crier, mais avec toute cette eau, c'était impossible. Jusqu'au moment où, sans vraiment comprendre pourquoi, mes poumons se remplirent d'air. J'ouvris alors les yeux et constatai que je me trouvais sur la berge à des mètres de l'endroit où j'étais tombée. Mes vêtements étaient trempés, mon corps frissonnait comme jamais il ne l'avait fait, aussi bien par le froid, que par la peur et la panique qui me rongeait encore. Je cherchais Andrew des yeux, mais je ne le voyais pas. Où était-il ? Pourquoi n'était-il pas à côté de moi si c'était lui qui m'avait sorti de l'eau ? Ce ne fut que quelques minutes plus tard, que je le vis arriver en courant, mouillé de la tête au pied, le visage horrifié. Lorsque mon regard croisa le sien, je pus lire dans ses yeux une lueur de soulagement. Il courut jusqu'à moi pour voir comment j'allais.

- Tu vas bien ? Comment t'es sortie de l'eau ?
- Oui oui je vais bien... Mais, je pensais que c'était toi qui m'avais sorti de l'eau...
- Impossible ! J'ai sauté quelques secondes après t'avoir vu tomber, mais tu as été entraînée par le courant, bien plus rapidement que moi, alors je ne t'ai pas trouvé. Je suis ressorti avec quelques difficultés et je me suis mit à courir le long de la rivière en espérant te voir à un endroit et venir t'aider... Mais je ne pensais pas te trouver directement sur la berge. Comment tu as fait ?
- Je... je... je n'en sais rien du tout...

 

Après cet incident, qui me fit réaliser que mon demi-frère tenait quand même à moi, ma mère m'expliqua que j'avais donc dû hériter de ses pouvoirs, ce qui expliquerait comment j'ai pu me sortir de l'eau seule.


Chapitre 2 : L'Adolescence

 

_. Scene 1
- C'est pour quand?

 

Demandais-je à ma tante tout en contemplant son ventre rebondit. Ce jour là, nous avions décidé de tous rendre visite à Nashaly et Arow qui devaient voir naitre leur troisième enfant dans très peu de temps. Depuis ma naissance, j'avais déjà assisté à celle d'Elysha, la soeur de Sacha et surtout ma première cousine - désormais je n'étais plus la seule fille, les garçons ne m'embêteraient plus sur ce point - mais également à celle de Gabriel, le jeune frère de Klaus. Alors, à présent, j'étais habituée aux grossesses et le fait de voir le ventre rond de ma tante ne me faisait pratiquement plus rien, en revanche Gabriel était fasciné par ce petit être qui se cachait sous la peau de Nashaly. D'un côté, il n'avait que 4 ans et n'avait encore jamais assisté à la naissance de l'un d'entre nous puisqu'il était le dernier enfant de la famille... enfin, futur ex-dernier. Son regard fixé sur le ventre de ma tante et ses mains qui n'arrêtaient pas d'hésiter à s'avancer pour le toucher, me faisait rire. Étais-je pareil à son âge? Sûrement.

- Certainement d'ici deux semaines!

 

Deux semaines... Effectivement, c'était vraiment proche! Je laissai ma tante entre les mains des adultes et retournai auprès de mes cousins. Alors que nous n'étions que trois à ma naissance, aujourd'hui nous nous retrouvions à cinq, voir même à six si nous comptions mon demi-frère - oui, je ne me fait toujours pas au fait qu'il fasse parti de ma famille . Nous commencions à être beaucoup, surtout avec l'arrivée prochaine d'un autre enfant. Bientôt nous dépasserions le nombre d'adultes de la famille ^^.

- Selon vous, ce sera une fille ou un garçon?
- Moi je dirais un garçon... histoire que tu te retrouves avec un garçon en plus dans la famille.
- J'approuve!

 

Bien entendu, ces deux remarques ne pouvaient venir que de Klaus et Andrew. Ayant tous les deux le même âge, un caractère plus ou moins le même, et aimant tous les deux me faire enrager, ils ne pouvaient qu'être d'accord sur ce genre de chose. Tous les deux me regardèrent avec leur sourire habituel, que je détestais, avant de se tourner vers les autres pour connaître leur avis sur la question...

- Non, moi je dirais plutôt que ce sera une fille. J'ai déjà Elysha, je sens bien qu'une deuxième fille suivra!
- Je suis d'accord avec Sacha ! Et puis de toute façon, je préfère avoir une petite soeur. Et to...
- Moi je pense pareil que Klaus! S'exclama Gabriel entre deux phrases.
- En même temps tu ne penses que comme Klaus, puisque c'est ton grand-frère ! Sinon, avant que tu ne me coupes, j'allais demander à Svety ce qu'elle en pensait...
- Oh, moi... C'est vrai que je préfèrerais aussi que ce soit une fille, histoire que notre minorité se renforce un peu ^^. Mais, même si c'était un garçon, je crois que je l'aimerais tout autant!
- Oh ... comme c'est mignon... tu vas nous faire pleurer Svety...
- Drew, je t'ai rien demandé !!
- Saleté!!

 

Il fit un effort surhumain pour se retenir et ne pas me toucher, puis décida de quitter la pièce, suivit par Klaus et Gabriel, son nouveau chien. J'aimais beaucoup Gabriel, mais qu'il suive son frère tout le temps n'était peut-être pas toujours la meilleure idée, surtout s'ils ont dix ans d'écart... En attendant, je lâchai un énorme soupir. Andrew m'exaspérait vraiment. Comment faisais-je pour le supporter au quotidien? Je n'en savais strictement rien. Je faisais avec un point c'est tout. Après "l'incident" qui avait eu lieu une année plus tôt, j'avais pensé que ça irait mieux entre nous, mais non, monsieur avait préféré faire comme si rien ne s'était passé et continua de se comporter comme il l'avait toujours fait avec moi. Je crois que c'était encore une question d'égo... Elysha vint me prendre dans ses bras pour me réconforter et Sacha me sourit gentiment. Elysha et moi avions trois ans d'écart, mais comme nous étions les deux seules filles de la famille, nous nous soutenions l'une l'autre et puis, je crois bien qu'Elysha me prenait pour modèle, ce qui ne pouvait que renforcer nos liens

 

_. Scene 2
- Svetlana ! Viens me voir s'il te plaît !

 

Qu'avais-je fait encore ? Oui, ce fut ma première pensée lorsque ma mère m'appela. Ces derniers temps, je me comportais en vraie garce à la maison. Tout m'énervait et plus particulièrement mon demi-frère que je commençais de plus en plus à ne plus supporter. Alors les disputes revenaient régulièrement, ce qui avait le don d'énerver ma mère et mon beau-père et, bien entendu, au final c'était moi qui prenais. Certes, des fois je le méritais, car je faisais tout pour le chercher, en même temps, j'avouais prendre un certain plaisir à le faire enrager, sauf qu'il en était de même pour lui, ce qui finissait par créer un cercle sans fin. Mais, je n'étais pas à chaque fois en tord, sauf qu'avec son charisme et ses talents d'orateur, Andrew arrivait toujours à passer entre les mailles du filet... Un jour, c'est moi qui arriverais à faire ça et tout s'inversera et alors là il rigolera moins!


Bref, je finis par descendre au rez-de-chaussée, pour rejoindre ma mère dans le séjour. Elle tenait entre les mains une lettre, qu'elle me tendit lorsqu'elle me vit arriver. Je regardai ma mère qui me fit signe de la lire. Apparemment, cette lettre m'invitait à rejoindre une certaine école nommée Durmstrang, une école de sorcellerie si j'avais bien compris.

- Je vais aller à Durmstrang !

 

Ma mère acquiesça de la tête, puis je finis par remonter dans ma chambre. Avant d'y arriver, je passai devant celle de mon demi-frère. La porte entrouverte, j'en profitai pour rentrer et le narguer un peu.

 

- Si tu savais ce qui t'attendais...

- Qu'est-ce que tu racontes encore? Demanda-t-il en se retournant vers moi.

- Rien. Je dis juste que d'ici quelques années, tu auras beaucoup plus de difficultés pour me maîtriser, voir même trop.

- ... Comme ci un jour tu allais pouvoir être plus forte que moi...

- Après sept années passées à Durmstrang, je pense bien !

- Oh, alors tu vas apprendre la magie toi aussi ! Ne t'inquiète pas, j'ai quand même deux ans d'avance sur toi ! Enfin, il y a au moins un point positif à tout ça, c'est que tu vas enfin avoir une vie sociale et qui sait... tu goûteras peut-être aux joies du plaisir charnel... Quoi que, je ne pense pas que tu sois assez douée pour donner envie à qui que ce soit...

- Tu crois vraiment que je n'en serais pas capable ??!! Hé bien je te prouverais que je peux mettre n'importe quel garçon à mes pieds !!!!!


Énervée, je sortis de sa chambre en claquant la porte, avant de me ruer dans ma chambre et de fermer la porte à double tour.

 

_. Scene 3
- Je viens d'apprendre que Neil, Adam et Kevin maniganceraient quelque chose contre toi, histoire que leur côte de popularité remonte. Depuis que tu les as humiliés devant tout le monde, je crois qu'ils t'en veulent un peu...
- Normal... Mais je les plains sincèrement... Ils n'ont pas l'air d'avoir compris à qui ils s'attaquent... Enfin, au moins je vais pouvoir m'amuser un peu!
- Je pourrais t'aider ? Ça fait un moment que je ne me suis pas amusée non plus...
- Bien entendu ! Tu sais parfaitement que j'adore concocter des plans machiavéliques avec toi!


Cassandre se mit à rire et je ne tardai pas à en faire de même. Cela faisait à présent quatre ans que j'étais rentrée à Durmstrang, et mon entrée dans cette école changea radicalement mon caractère. Enfin, j'avais toujours été une garce, seulement je ne le montrais que très peu auparavant. Mais en plus de cela, j'avais acquis une notoriété que je n'aurais jamais imaginé obtenir et j'avais également appris à me servir de mes charmes, puisque j'avais fait la promesse à Andrew que j'arriverais à faire tomber n'importe quel garçon, mais, une fois de plus, je fus surprise de constater que j'étais bien plus douée que j'en avais l'air. J'y avais même pris goût! J'étais devenue une véritable croqueuse d'homme !


Nous finîmes par sortir de la salle commune des Runespoor, pour nous rendre à la Bibliothèque, lieu de prédilection pour Neil, Adam et Kevin. J'avais déjà un plan parfaitement prêt dans ma tête et je l'expliquais à Cassandre sur le chemin. Si tout fonctionnait, ils n'étaient pas prêts de revenir s'attaquer à moi avant leur quatre vingt ans.

- Je m'occupe du premier qui s'éloigne un peu trop du troupeau. Je l'accoste « accidentellement » et lui laisse comprendre qu'il y aurait une possible ouverture, avant de lui donner un petit rendez-vous. Ensuite, j'essaye d'en choper un deuxième, pendant que tu t'occupes du troisième. Je t'autorise à lui dire ce que tu veux, tant qu'au final il croit que je serais potentiellement intéressée par lui. Une fois la machine en route, le reste ne sera qu'un jeu d'enfant...
- On va vraiment bien s'amuser !!
- Oui vraiment !

 

Bon je l'avouais... J'adorais ce que j'étais devenue ! Depuis que j'avais beaucoup moins mon exécrable demi-frère sur le dos, je me sentais vraiment plus épanouie et surtout beaucoup plus forte. D'accord il était à Durmstrang mais pas dans la même maison que moi ! Avant, je me sentais continuellement rabaissée, alors que maintenant, je me sentais continuellement supérieure aux autres ! Je prenais un plaisir à tirer les ficelles et à jouer avec les gens, notamment les garçons. Le contrôle et le pouvoir sont deux choses fascinantes qui vous procurent des sensations de grandeur et de puissance inimaginable.

 

_. Scene 4
- La salle de bain est libre...

 

Une serviette enroulée autour du corps, je sortis de la salle d'eau pour laisser la place à Andrew. J'allais filer jusqu'à ma chambre pour m'habiller, lorsque des notes de musique parvinrent à mes oreilles. Andrew jouait-il du piano ? Si c'était le cas, alors il n'avais pas du entendre que je lui laissais la salle de bain. Je marchai donc le long du couloir, essayant de mettre le moins d'eau possible sur le sol, car mine de rien mes cheveux gouttaient pas mal, et j'entrais dans la salle de musique pour y trouver mon demi-frère. Il jouait tranquillement du piano, se laissant emporter par la musique. Ses mains délicates glissaient le long du piano. Il avait un charisme si impressionnant lorsqu'il jouait, que j'en étais toujours aussi fascinée, comme à l'époque de mes huit ans, bien qu'aujourd'hui j'en avais sept de plus. Sa musique me berçait. J'étais en pleine contemplation, tellement, que j'en avais même oublié le pourquoi de ma présence dans la salle. Ce n'est que lorsqu'il s'arrêta de jouer et commença à me parler, que je revins à la raison.

- Pourquoi tu me regardes comme ça ? Et pourquoi t'es en serviette ?
- ... Oh... Euh... Je voulais juste te dire que la salle de bain était libre, mais tu n'as pas entendu tout à l'heure parce que tu jouais, alors je suis venue te le dire ici. Sauf que... j'ai... euh... juste mis du temps à te le dire...
- Hm... En fait, c'était vraiment moi qui te déconcentrais quand on était petit !
- Mais... mais euh... Mais pas du tout !! Je... C'était juste le piano qui... qui ne m'intéressait pas vraiment...
- Vraiment ? Alors pourquoi as-tu passé toutes ces années à en jouer si tu n'aimais pas ça ? Demanda-t-il tout en se levant et se rapprochant de moi.
- Je... Je voulais juste être meilleure que toi!
- Quel est l'intérêt d'être meilleure que moi dans une discipline que tu n'aimes pas ? Demanda-t-il en se rapprochant encore un peu plus, pour finir par se retrouver qu'à quelques centimètres de moi.
- Faut-il nécessairement un intérêt à tout ce qu'on fait ?
- Je dirais que... oui. Par exemple, je ne vais pas m'amuser à être aimable et courtois avec une fille, sans intérêt derrière. Expliqua-t-il tout en passant une main dans mes cheveux.
- Pour cet exemple, je suis d'accord, puisque je le met en pratique, mai...
- Ha tiens ! Tu mets en pratique ce genre de chose à présent ? Il approcha son visage du mien, ce qui commença à m'inquiéter, puis vint me susurrer quelques mots dans le creux de l'oreille. Je serais bien curieux de voir ça !

Puis il déposa quelques légers baisers sur mon oreille et sur mon cou, puis il me contourna et sortit dans le couloir. Je... je n'en revenais pas... Soit j'avais halluciné, soit il venait clairement de me draguer, voir même de me chauffer... Andrew... Mon demi-frère... Et le pire ! C'est que j'avais aimé ça... Je posai ma main dans mon cou, à l'endroit qu'il avait embrassé, puis me retournai et sortis à mon tour dans le couloir.

- Qu'est-ce que tu fais ?
- Bah, tu étais venue pour me dire que la salle de bain était libre, alors j'y vais... Pourquoi ? Tu veux venir avec ?
- Je ... euh... Non ! Je peux pas faire ça...

Il se rapprocha à nouveau de moi et me regarda droit dans les yeux.

- Pourquoi ça ? Après tout... nous ne sommes pas vraiment frère et soeur...

 

Puis il vint déposer ses lèvres sur les miennes. Au premier abord, cela me dégoûta. Mais, plus il restait, plus j'y prenais goût et je finis par l'embrasser à mon tour. Je sentais ses douces mains parcourir mon corps, ses doigts délicats que j'avais tant contemplé à chaque fois qu'il jouait du piano. Je sentis cette sensation si particulière que je ressentais lorsque je l'observais jouer du piano m'envahir totalement. Il me poussa jusqu'à la porte de la salle de bain, je l'ouvris et nous rentrâmes tous les deux à l'intérieur, pour n'en ressortir qu'une fois salis par notre péché.


Oui, nous avions céder à la tentation qui nous tenaillait depuis si longtemps. Oui, l'inceste n'est pas vraiment quelque chose dont je sois fière. Mais comment résister à l'appel de la chair ? Depuis ce jour, devant tout le monde nous nous comportons toujours de la même manière, car je pense que nous nous détestons trop pour nous apprécier à longueur de temps. Mais dès que nous sommes seuls, nous cédons à nouveau à la tentation.


Chapitre 3 : La Vie d'Adulte
_. Scene 1
- Je suis enceinte
Un bruit de verre cassé vint clore ma phrase. En face de moi Andrew s'était immobilisé, les morceaux de son verre éparpillés sur le sol. Je savais parfaitement que ma phrase n'était pas attendue du tout mais j'étais tout aussi paumée que lui.
- Tu ... tu es sûre ?
- Bien évidemment sinon je ne t'en aurais pas parler !
- Mais ... comment c'est arrivé ?
- Oh ! Andrew arrête de faire l'idiot ! Tu sais parfaitement comment !
- Oui ! Oui je sais mais je croyais que tu te protégeais !
- Bah oui mais apparemment ça n'a pas suffit ...

Ramassant les débris de verre, Andrew se laissa tomber ensuite sur une chaise de la cuisine. Nos parents n'étaient pas là, nous laissant la maison pour nous seuls. M'installant en face de lui, je posa ma main sur la sienne. Je savais parfaitement que nous ne pouvions décemment annoncer ça à nos parents et que jamais nous ne pourrions être vraiment ensemble. Quoique je ne savais même pas si nous en avions vraiment envie.
- Qu'est-ce qu'on va faire ? Tu veux le garder ?
- La question ne se pose même pas Drew ! Jamais je ne mettrais fin à une vie comme ça !
- Oui mais je me sens pas capable d'affronter nos parents.
- Laisse tomber avec toutes les conneries que j'ai faite, je vais faire passer ça pour ma toute dernière erreur.
- Merci Svety. Ne t'inquiète pas, je serais quand même là pour t'aider.
- J'y compte bien ! C'est en partie ta faute ce qui m'arrive !
_. Scene 2
- HAAAAAA!!!!!
- Allez Svetlana, tu y es presque! Je vois déjà une bonne partie de sa tête!

C'est fou comme la vie est un éternel recommencement ! Un peu plus de dix-sept ans plus tôt, c'était ma mère qui était là à accoucher et maintenant c'était mon tour. Tout comme elle, j'étais seule, sans le père de mon enfant. Enfin ce n'était pas tout à fait vrai puisque ce dernier était dans la salle d'à côté avec mon beau-père à attendre la naissance de mon enfant. Il fallut encore plusieurs heures avant qu'Elénaïs daigne enfin montrer le bout de son nez. Dès que j'entendis son premier cri, je ferma les yeux en souriant. Voilà, c'était fait, j'étais mère à dix-sept ans alors que je venais à peine d'avoir mes ASPICS. Une nouvelle vie venait de voir le jour et j'allais en être la gardienne, celle qui devrait veiller à ce que rien ne lui arrive, celle qui devrait lui montrer le bon chemin à emprunter. En étais-je capable ? Je n'en étais pas certaine mais je savais déjà que j'allais faire tout mon possible pour être à la hauteur de ce nouveau défi.
- Elle te ressemble
- Hum ... j'espère pas trop sinon, je vais avoir des soucis plus tard !
- Tu as le temps va ! Elle vient juste de naitre !
- Oui c'est vrai, j'ai encore quelques années devant moi.
- Svety ?
- Hum ?
- J'ai ... j'ai trouvé un travail et ... une fiancée potentielle ...
J'aurais du m'y attendre ... En tant que seul garçon de la famille il avait l'obligation de se marier avec une jeune fille de sang pur pour perpétrer la tradition et moi je n'étais qu'une sang mélée. Et puis nous étions logiquement des frères et soeurs même si nous n'avions aucun lien de sang. Hochant donc la tête, je le regarda partir, n'ayant même pas eu la force de lui demander son travail et le nom de sa fiancée. Reportant mon regard sur l'enfant que je tenais dans mes bras, je me fis la promesse de l'élever avec beaucoup d'amour et d'être la meilleure des mères.
_. Scene 3

- Maman, je peux avoir un animal ?

Regardant ma fille le nez collé à la vitrine, je souris doucement. Elenaïs venait de fêter ses quatre ans et tout comme moi à son âge, elle savait parfaitement ce qu'elle voulait. A mon grand désarroi, elle avait aussi pris des traits de caractère de son père et j'avais bien remarquer les quelques questions et regards de ma mère comme si elle se doutait de quelque chose. C'est d'ailleurs l'un de ces jours où les questions fusaient que j'avais pris ma décision. Je devais quitter le manoir familial et m'installer ailleurs avec ma fille. Une annonce dans le journée m'avait aussi aider dans ma décision et quelques jours plus tard, forte d'un nouvel emploi, j'avais quitter mes parents pour rejoindre mon poste d'infirmière à Poudlard et l'appartement de service qu'on m'avait octroyer.

Ce que je ne savais pas encore, c'était qu'Andrew faisait partie du personnel de l'école et que j'allais très certainement le croiser dans les couloirs. Quant à Elénaïs ... Elle ignorait tout de son père et j'appréhendais déjà le jour où elle me demanderait son nom.