Colombe Nielsen

Créée pour le JDR Knight

Affrontez des créatures cauchemardesques grâce à votre courage et à votre puissance. Capable de déclencher la fureur d'armes dévastatrices, la méta-armure vous dote aussi de capacités surhumaines telles qu'une force colossale ou une invisibilité totale.


Assise sur mon lit, je me brossais tranquillement les cheveux le regard perdu dans le vague. Gauvin m’avait convoqué il y a de ça quelques jours et je devais dire que je ne m’étais pas attendue à cette demande de sa part. Enfin une demande … Jamais je ne l’avais vu aussi mal à l’aise pour se lancer dans ses explications. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre ce qu’il désirait.

 

Tu sais Colombe avec tes connaissances, tu serais très utile à une coterie …

 

J’étais réticente à cette idée et il le savait. Depuis la création du Knight un peu plus d’un an auparavant, j’avais toujours laissé entendre que ma place n’était pas sur le devant de la scène mais bien derrière à aider du mieux que je le pouvais. J’avais la chance d’être autodidacte et c’était l’une des raisons de ma présence au Knight. Mais pour mieux comprendre tout ça, il vous faut savoir d’abord qui je suis …

 

Je suis née à Voss, petite ville des Fjords Norvégien. Petite dernière d’une famille de six enfants et seule fille, j’ai grandi entourée d’amour et d’attention, ma mère se dévouant à ses enfants et sa famille. C’est là que j’ai appris les notions de respect des autres et de médiatrice avec mes frères si chamailleurs. De petite fille souriante et ouverte, je suis bientôt passée à une adolescente studieuse s’intéressant à beaucoup de choses mais surtout à ce qui faisait partie de notre passé. Me lançant dans des études archéologie, je réussis sans problème à décrocher mon diplôme avant d’opter pour une année sabbatique. Désireuse de trouver calme et sérénité, je pris le chemin du Tibet et m’installa de nombreux mois dans un monastère à l’écart de tout. A cette époque, le bouddhisme n’était déjà plus ce qu’il avait été et il était rare de trouver des endroits où la pratique était encore enseignée aux personnes désirant se rapprocher de ces concepts si particuliers. D'ailleurs, un nouveau Dalaï-lama venait d’être choisi et il ne faisait pas l’unanimité. De cette personne, je ne retins que son nom, Sonam. Sans savoir que j’allais le revoir plus tard …

 

Quelques mois plus tard, je quittais le monastère pour partir dans un voyage autour du monde. La Chine, l’Australie puis l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne avant de me poser en Angleterre. Dans tous ces pays, je m’étais intéressée à leur architecture, leur histoire et même leur médecine. Ces choses me passionnaient et j’avais de quoi m’occuper à Londres en mettant tout ça par écrit. Mais je n’étais arrivée là que depuis quelques semaines quand l’anathème fit son apparition. Mon esprit vif et curieux me poussa à commencer à chercher la raison de cette venue. Je passai l’année suivante en France, me débrouillant par mes propres moyens pour finalement me rendre compte que ma bonne volonté n’était pas forcément placée au bon endroit et que seule je n’arriverais à rien.

 

Revenant dans mon pays natal, c’est depuis la télévision de la maison familiale que j’assistai à la présentation des immortels. Il n’y avait pas un bruit dans la salle, malgré la présence de mes frères avec leurs épouses et leurs enfants. Quand l’intervention des immortels fut finie et alors que ma famille se mettait à discuter de tout ça, moi je filais dans ma chambre pour faire ma valise. C’était ce que j’attendais, un signe du destin qui voulait que j’entre en contact avec ces personnes pour proposer mes services. Certes, je n’avais aucune véritable expérience mais qui en avait sur une telle chose comme l’anathème ?

 

Le retour à Londres ne fut pas aussi facile que je l’avais espéré. Rencontrer les immortels était une chose quasi impossible à faire et il me fallut jouer de beaucoup de patience et de persuasion pour arriver à avoir un entretien avec James Niakaté. En faite … Ce fut plutôt une occasion unique que j’avais saisi alors qu’il présentait au public la première méta-armure. A peine avait-il terminé le discours et qu’il s’éloignait que des dizaines de personnes se lançaient dans des questions sans fin. Si James semblait exactement savoir ce qu’il voulait laisser entendre aux citoyens, il n’arrivait quand même pas à se débarrasser de quelques opportuns. M’avançant à mon tour, je croisai son regard avant de hocher la tête et de me tourner vers les autres personnes. Usant de quelques mots laissant entendre qu’avec leurs coordonnés, nous pourrions les renseigner dès que nous aurions de nouveaux renseignements, ils semblèrent comme envoutés par ma présence. Je savais pertinemment que mon calme apparent et l’air sur de moi que j’affichais y était pour beaucoup et quand enfin ils partirent, je pus suivre James qui m’accorda un peu de son temps. C’est ainsi que je pris part à la création du Knight en triant les informations à laisser passer au public.

 

Mes capacités d’adaptation me permirent d’aider dans de nombreux domaines et bientôt je rejoignis la section des Giants. Les capacités de  Connor Cromwell, surnommé Gauvin, étaient extraordinaires mais il avait parfois besoin de quelqu’un pour le calmer et c’était là que j’intervenais. Travaillant à ses côtés pendant de nombreux mois, je commençais à bien le connaitre quand il me demanda de rejoindre une coterie. Devenir un chevalier ne m’avait jamais traversé l’esprit mais d’après lui j’avais toutes les capacités pour être un bon élément à intégrer dans un groupe.

 

Voilà où j’en étais aujourd’hui … Je venais de passer tous les tests haut la main et j’allais rencontrer mes futurs coéquipiers d’ici une petite heure. Me levant de mon lit, je reposai la brosse sur ma coiffeuse avant d’attraper la tenue officielle du Knight et de l’enfiler. Je ne savais encore rien des personnes avec qui j’allais travailler mais d’après Gauvin, il s’était arrangé pour que je rejoigne LE groupe parfait. Venant de lui, je pouvais lui faire confiance pour avoir imposé son avis sur les choix des personnes avec qui j’allais désormais devoir travailler. Ce que j’espérais, c’était que mon calme et ma discrétion ne m’empêchent pas de créer des liens. Oui parce que si nous devions nous confier nos vies les uns les autres, il fallait pouvoir faire confiance et ça, je savais que j’allais devoir énormément travailler dessus …